Les raisons de cette peur peuvent être diverses :

• Très mauvaise expérience dans le passé
• Peur de l’inconnu et se baser sur ce que l’on a entendu …
• Avoir peur de la piqûre, d’avoir mal, du sang, … 
• Faire des recherches sur le net de manière inappropriée 
• Être sujet aux nausées et vomissements
• Avoir honte de montrer son état dentaire

Comment cette phobie nuit-elle à votre mode de vie ?

• « je n’ose pas sourire et je suis mal à l’aise en public et dans ma vie professionnelle »
• « on me dit que j’ai mauvaise haleine »
• « les douleurs m’empêchent de vivre confortablement » …

L’anesthésie aujourd’hui

• Les remèdes contre la phobie de la piqûre
  La peur de la piqûre est encore bien installée dans les esprits et peut être un frein à venir consulter en cas de douleur.
  Plusieurs méthodes actuelles permettent de réduire, voire supprimer cet inconfort :

• • Application au préalable d’un gel ou spray de contact anesthésiant
  • Utilisation d’aiguille très fine qui pénètre sans aucune douleur
  • Injection très lente afin de ne pas ressentir cette brûlure caractéristique

La durée de l’endormissement dure en moyenne 2 heures.

En cas de peur, il faut en parler à votre dentiste : il est là pour vous écouter, vous rassurer et prendra les mesures nécessaires pour une séance sans stress.

Des méthodes existent aussi pour encore mieux prendre en charge cette peur incontrôlable: soins sous hypnose, soins sous MEOPA en milieu hospitalier, prémédication légère pour se détendre (être évidemment accompagné pour rentrer).

• L’anesthésie dentaire et ses conséquences

L’anesthésie permet de prendre en charge la majorité des douleurs et ne doit plus être un frein en cas de mauvaise expérience dans le passé.

Dans certains cas d’urgence dentaire, l’anesthésie peut être plus difficile à obtenir, pourquoi ?

• • Quand une dent est fortement douloureuse et que le patient a tardé de prendre rendez-vous, s’installe une infection et inflammation importante des tissus qui deviennent très acides.
    Cette acidité du milieu est peu propice à la bonne diffusion des molécules anesthésiantes.
    De plus, le stress engendré par la douleur et la crainte, fait monter le taux d’adrénaline, augmente le rythme cardiaque, et perturbe la répartition des produits d’anesthésiques.
    C’est pourquoi, au-delà de 3 ou 4 injections, il est inutile d’insister : la séance est postposée à plus tard où l’anesthésie sera bien plus efficace. 

Les effets secondaires d’une anesthésie dentaire sont rares et sans gravité :

• • Réactions allergiques ou intolérance à l’adrénaline : signalez-le au dentiste car une anesthésie alors sans adrénaline peut être utilisée
  • Engourdissement prolongé des tissus touchés : être prudent de ne pas se mordre la lèvre ou la langue, surtout quand c’est la première anesthésie chez un enfant
  • Hématome – difficulté d’ouverture : l’aiguille peut toucher des petits vaisseaux sanguins et/ou blesser des fibres musculaires, mais ces manifestations disparaissent rapidement.

Chez la femme enceinte ou allaitante, il n’y a aucune contre-indication.

• Conclusion

L’anesthésie étant souvent redoutée, si on peut l’éviter, c’est encore mieux ! Les contrôles dentaires réguliers permettent d’anticiper la douleur : un début de carie peut être soigné sans anesthésie, et si elle est vraiment nécessaire, elle sera nettement facilitée. Notre premier rendez-vous chez le dentiste va très souvent conditionner notre état d’esprit tout au long de la vie ; ainsi, venir tôt avec un enfant permettra de le familiariser et de le rassurer sur les méthodes de soin.

• Généralement survenue pendant l’enfance, ce « traumatisme » reste en mémoire tout au long de la vie, amenant à transmettre cette phobie aux plus jeunes, ce qu’il faut absolument éviter ! Si vous avez des enfants, venez dès leur 2/3 ans faire leur contrôle 2x/ an, afin de les familiariser au cabinet. Vous leur rendrez un énorme service !
• Parlez avec des personnes suffisamment éclairées pour vous rassurer. Évitez de prendre pour argent comptant, les expériences de votre entourage qui vont plus augmenter votre anxiété que de vous rassurer ! 
• Notez les différents points qui vous inquiète et en discuter avec un professionnel
• Choisir le dentiste avec qui vous êtes à l’aise pour établir une relation de confiance
• Demandez un rendez-vous suffisamment long pour que le praticien prenne le temps pour le 1^er contact
• Ne remettez jamais un rendez-vous si vous avez mal : la situation va s’aggraver et ne va rien arranger, au contraire !
• Dans les cabinets dentaires modernes, la qualité de la prise en charge est considérablement améliorée, tant au niveau de la communication, qu’au niveau des anesthésies et soins.