Soins & Esthétique
Dentaire Davin
La formation du biofilm dans la plaque dentaire.
Chez le nourrisson
Chez le nourrisson (et l’édenté), la flore bactérienne est peu importante (S. salivarius, Simonsiella et levures).
Dès l’apparition des premières dents, une flore beaucoup plus complexe va s’organiser en biofilm suite à la transmission du Streptococcus mutans par les parents lors des embrassades, en goûtant ses aliments, et pire, en « nettoyant » dans sa propre bouche, la sucette de son enfant tombée à terre !
Il a été démontré qu’un enfant présentant des caries, avait un taux de streptocoques élevés dus à une transmission directe très tôt !
Dans les minutes qui suivent le brossage, un film translucide composé essentiellement de protéines salivaires et d’enzymes va se former : c’est la pellicule exogène acquise, qui sera le support pour les bactéries.
8 heures après le dernier brossage (par exemple le matin, au réveil), un dépôt blanchâtre, malodorant s’est développé à la surface des dents. Cette plaque s’enlève avec le brossage !
Entre 4 heures et 3 semaines = 100 millions à 1 milliard de bactéries/ mg !
Ces bactéries aérobies et anaérobies sont en constante évolution : d’abord à l’état de flottaison avec la salive, puis une fois fixée à un support (dent / gencive), elles vont tisser une véritable toile, et s’organiser en biofilm.
Un cycle s’installe par la colonisation de nouveaux sites dentaires « sains » provenant d’un réservoir de bactéries.
On retrouve plus de 500 espèces bactériennes, dont des bactéries aérobies : streptocoques (S.sanguinis, S.mitis, S.mutans, S. epidermidis), Bacterionema matruchotii, Rothia dentocariosa, Actinomyces viscosus et commitans Arachnia, Lactobacillus, Corynébacterium, Neisseria, Pseudomonas aeruginosa, Treponema denticola, Eikenella corrodens, Capnocytophaga, et staphylococcus epidermis.
On trouvera ensuite des bactéries anaérobies : Actinomyces viscosus et commitans, Fusobacterium nucleatum, Prevotella intermedia et nigrescens, Treponema denticola, Veillonella parvula, Porphyromonas catoniae et gingivalis, Leptotrichia, Selenomonas sputigena, Peptostreptococcus, Corynebacterium matruchotii, Bacteroïdes, Campylobacter gracilis, Tannerella forsythia.
Plus le biofilm va s’organiser dans le temps, plus les bactéries en profondeur sont de type anaérobie, plus agressives, à l’origine de la dissolution des cristaux d’émail.
Dans une gingivite
On observe surtout des bactéries aérobies cocciques (Streptocoques) et filamenteuses (Bacterionema, Rothia, Actinomyces viscosus).
Dans une parodontite
On observe surtout des bactéries anaérobies, beaucoup plus virulentes: spirochètes (Treponema), bacilles en bâtonnets (Corynebacterium, Fusobacterium nucleatum) et filamenteux (Actinomyces), bacteroïdes (Porphyromonas gingivalis) .
Plusieurs de ces bactéries pathogènes peuvent passer dans la circulation générale et induirent des pathologies à distance (voir description dans la rubrique appropriée).
Il est donc très important de ne surtout pas négliger sa santé buccale afin qu’elle ne devienne pas une véritable réserve pour alimenter les autres parties du corps !