Soins & Esthétique

Dentaire Davin

Les facteurs influençant la croissance harmonieuse du visage.

L’importance de l’allaitement au sein pour une croissance optimale.

« La fonction crée l’organe »

Le bébé suçait déjà son pouce avant de naître ! …

Pour optimiser la croissance, il est capital, dès la naissance, de continuer à stimuler la succion chez le bébé, et l’alimentation au sein permet de ne pas trop vite rompre ce lien unique comme le fera le biberon.

Les avantages de la tétée

  • le bébé devra faire plus d’effort musculaire pour tirer le lait, ce qui est tout bénéfice pour la croissance des maxillaires dans toutes les dimensions suite à  la contraction des muscles des mâchoires, des lèvres, des joues et de la langue
  • ce mode d’alimentation oblige le bébé à ventiler par le nez car la bouche doit être parfaitement hermétique, contrairement au biberon. Avec ce dernier, même enrhumé, le bébé ne sera pas dérangé en buvant car il  compensera en respirant par la bouche, ce qui intégrera déjà dans son subconscient, de mauvaise habitude ventilatoire (voir rubrique « La respiration nasale VS la respiration buccale »)
  • la composition du lait maternel offre naturellement tout ce qu’il faut pour les premiers mois de la vie et ne sera jamais égalée par le lait artificiel
  • l’allaitement maternel, par le contact, ensemence aussi la flore intestinale du bébé en bonnes bactéries ce qui va diminuer le risque d’allergie, d’infection gastro-intestinale et de surpoids. Ce qui est extraordinaire, c’est que même après la diversification alimentaire, la sélection du microbiote transmis par la mère, va influencer et sélectionner les bactéries tout au long de la vie.
  • le côté pratique et le prêt « à l’emploi » est sans conteste
  • le contact maternelle et l’amour transmis, est incomparable par rapport à un bout de caoutchouc !
  • cela permet de ne pas encourager ces lobby laitier toujours plus fleurissant qui encourage les femmes à se détourner de ce qu’elle sont vraiment, une mère, mais aussi une femme.

Lors de la première année de la vie, la croissance sera très rapide. Il est donc souhaitable que l’enfant bénéficie de tous les stimuli nécessaire durant cette période.

La croissance des mâchoires.

La croissance en largeur

La croissance osseuse est un phénomène complexe avec une succession d’apposition (+) et de résorption osseuse (-) qui assure un remodelage continuel de la morphologie faciale.

Durant la petite enfance, cette croissance en dimension devrait favorablement créer des petits espaces entre les dents de lait, signe que les mâchoires grandissent !

Dès l’âge de 6 ans, lors de l’arrivée de la 1ère molaire définitive, les mâchoires ont atteints leur dimension en largeur depuis les incisives, jusqu’à cette molaire, c’est pourquoi il est fréquent que ça coince et qu’il faut avoir recours à un appareil d’expansion. 

La croissance va se poursuivre vers l’arrière comme en « V » pour permettre la sortie des autres molaires.

La croissance en longueur

Parallèlement à la croissance en largeur, les mâchoires grandissent en longueur vers l’arrière jusqu’à la fin de l’adolescence, ce qui permet d’encore corriger une mâchoire inférieure trop en arrière avec l’orthodontie.

La fin de la croissance est variable selon les individus mais on peut considérer que chez les filles, c’est vers l’âge de 15 ans et chez les garçons, vers l’âge de 19 ans.

La croissance en hauteur

Se poursuivant aussi jusqu’à la fin de l’adolescence, c’est la dernière dimension à croître.

L’équilibre de la dentition.

La position de chaque dent n’est donc pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une stabilité atteinte au cours de la vie et qui sera influencée par les habitudes de l’individu.

La dent recherche un « couloir neutre », c’est-à-dire là où les forces entre la langue et les muscles des joues et des lèvres,  s’annulent.

Le point de contact entre chacune des dents et le contact avec la dent antagoniste (l’occlusion), assurent aussi cet équilibre.

L’importance de l’alignement des dents.

Une dentition adéquate est celle qui est complète, et si possible, bien alignée, afin de faciliter le nettoyage.

Il est évident que des dents correctement alignées (à droite) seront plus facilement brossées que des dents qui se chevauchent ( à gauche)

La position de la langue et la déglutition.

Chez le nourrisson édenté, le réflexe de tétée et la déglutition en coinçant sa langue entre ses arcades est normale.

Au cours de la croissance et de l’arrivée des dents, la langue va prendre une position plus mature, atteinte en principe vers l’âge de 7 ans afin de stimuler la croissance de la face, de faciliter la fonction de la mastication et de permettre une prononciation correcte. Sa position idéale au repos et à la déglutition sera contre le palais et derrière les incisives.

Sachant que l’on dégluti jusqu’à 1000 x / jour, la position de la langue durant ce moment sera déterminant pour l’expansion des mâchoires. Si la langue ne se positionne pas bien, on parle de « déglutition atypique ».

Dans certains cas, par exemple suite à un port prolongé de la sucette (ou du pouce ensuite..), un « trou à sucette» entre les incisives (béance dentaire) persistera et favorisa la déglutition atypique.

 Conséquences : 

  • Déglutition atypique avec une enfant qui grimace dès qu’il avale
  • Manque de croissance des mâchoires vers l’avant
  • Palais étroit et plat car manque d’expansion transversale (palais en V au lieu d’être en U)
  • Malposition dentaire
  • L’enfant parle en «  chuintant » car la langue reste entre les dents

La respiration nasale VS la respiration buccale.

La respiration par le nez est capitale pour une croissance optimale du maxillaire supérieur. Pourquoi ?

Le passage du courant aérien dans le nez va provoquer une pression dans le sinus et le labyrinthe ethmoïdal avec une expansion volumétrique.

Lorsque la respiration nasale est difficile, l’enfant devra compenser en respirant par la bouche, ce qui est pathologique !

Les causes peuvent être :

  • nez continuellement bouché
  • septum dévié ou une autre anomalie nasale
  • grosses amygdales (demander un bilan ORL)

Les conséquences :

  • Bouche ouverte / lèvres et bouche sèches
    • Il est important de vérifier que l’enfant dort bien la bouche fermée. Si ce n’est pas le cas, il faut consulter.
    • Vérifier aussi si l’oreiller ne présente pas des coulée de salive, ça peut donner une indication !
    • Un bouche asséchée est plus propice au développement des caries
  • Plus de prédisposition aux inflammations du sinus (sinusites) qui est mal ventilé 
  • Visage allongé et vers l’avant
    • cette attitude est accentuée par la position de la langue vers le bas et en avant, ce qui favorise un sous-développement du palais par un manque d’appui correct. La posture générale sera également touchée suite à une déviation de la colonne vertébrale (voir rubrique « les douleurs posturales »)
  • Fatigue
    • Respirer par la bouche en dormant perturbe le sommeil ; le ronflement est aussi une cause
  • Cernes sous les yeux et pâleur du visage
    • Le manque de ventilation du nez et des sinus fait qu’il y a une moins bonne oxygénation du maxillaire supérieur (d’où la pâleur) ; il sera sous-développé et restera plus en arrière que la mâchoire du bas.
    • le nez reste petit et les narines complètement hypotoniques
  • Troubles de la concentration et modification du comportement
    • principalement dû au manque de sommeil et au manque d’oxygénation des étages supérieurs de la face 
    • perturbation du goût et de l’odorat suite au manque de développement du nez
    • déglutition atypique suite à l’interposition de la langue entre les dents 

Au plus tôt ces dysharmonies seront diagnostiquées, au mieux elles seront prises en charge, et plus rapidement solutionnées.

Le dentiste pourra prescrire des séances chez un logopède déjà vers l’âge de 2,5 / 3 ans.

Si le diagnostic est plus tardif, avec des malpositions dentaires ou un décalage des maxillaires bien installés, il faudra en plus une aide orthodontique et / ou maxillo-faciale.

L’importance des freins des lèvres et de la langue.

Un espace entre les dents est souvent bénéfique pour avoir de la place en réserve pour l’alignement des dents.

Cependant, si il est important et présent entre les deux incisives centrales, cela peut entraîner un manque de place pour l’arrière. En le refermant, on pourra récupérer déjà un peu place nécessaire pour l’arrière.

C’est fréquemment du au passage du frein labial de la lèvre supérieure entre les deux dents.

Il s’agit d’un réseau de fibres très denses insérées à l’os qui, si on ne le retire pas, empêchera les dents de se rapprocher, même avec un traitement orthodontique.

Il existe plusieurs freins buccaux, mais les plus important sont ceux derrière les lèvres, et celui sous la langue. 

Lors de la naissance, ces 2 freins devraient être vérifiés systématiquement car ils peuvent avoir des conséquences négatives sur les premiers stades de développement de l’enfant:

Un frein labial court et insertion basse sur la crête 

Le bébé aura difficile d’ouvrir suffisamment la bouche lors de l’allaitement. Il risque de ne pas avoir eu assez, faire des rots et des coliques réguliers (car il avale de l’air), d’être difficile, avoir une lente prise de poids car sous-alimenté, …

Un frein lingual court

Si le bébé ne sait pas tirer sa langue plus loin que sa lèvre inférieur, il faut vérifier le frein ! La langue sera alors de forme plutôt arrondie et lui donner l’impression d’être « grosse » ; elle se creuse en son centre par un « couloir » et les côtés, remontent car le centre est retenu par ce frein.

A la palpation, le frein est serré, dense. Outre les problèmes de digestion par manque de mastication et de déglutition du bol alimentaire, vont s’ajouter des défauts de prononciation, nécessitant une rééducation logopédique si décelé tardivement. La langue aura également tendance à garder une position « arrière » dans la bouche, ce qui va favoriser la respiration buccale pour pouvoir compenser le manque d’air.

L’enfant va développer des compensations pour pouvoir tirer le lait en contractant fortement ses lèvres et sa langue, ce qui va occasionner des lésions au mamelon pouvant être insupportable et être ressentis comme de véritable brûlure, ainsi que des douleurs étendues par manque de drainage. Comme dans tout développement, le dysfonctionnement  d’un organe peut avoir des répercussion sur son environnement immédiat.

Le dysfonctionnement de la langue va entraîner une étroitesse des maxillaires par manque de croissance transversale, un palais profond et étroit, une béance antérieure, prévalence de carie par manque de frottement mécanique, mais aussi rendre difficile certaines actions comme de lécher, jouer un instrument à vent, d’embrasser,… Un frein labial court peut entraîner une récession de la gencive et perte osseuse, plus souvent à l’inférieur.

La frénectomie labiale 

Le dentiste vérifiera d’abord que le frein est bien responsable de l’écart entre les dents, car des situations existent où le frein est très bas, mais est indépendant du diastème : le couper ne servira alors à rien ! Cette intervention est banale, sous anesthésie locale, peu invasive et très rapide (15 minutes); elle consistera à décoller les adhérences osseuses de ces fibres conjonctives  pour permettre aux dents de se rapprocher.

Le moment idéal de cet acte est lors de la poussées des incisives latérales ou des canines définitives : l’instant choisi dépendra de l’importance de l’encombrement. Si l’espace est fort important, une aide orthodontique sera nécessaire pour une fermeture optimale.

La frénectomie linguale 

Le moment idéal de cette intervention sera dès le plus jeune âge afin de faciliter une bonne croissance et bon rapport mère-enfant. Une simple incision sous anesthésie permet de libérer la langue immédiatement.

Il est conseillé de le faire, même si le diagnostic se fait plus tardivement ; en fonction des adaptations propres à chacun, une aide logopédique peu, ou pas, être nécessaire. L’enfant pourra ainsi librement s’exprimer !

Les « coups de pouce » logopédiques.

L’aide logopédique dans la déglutition atypique et dans la ventilation orale est de 1er plan.

Elle doit se faire idéalement à partir de 2,5 / 3 ans, pour éviter l’enracinement des mauvais réflexes.

En cas de réussite, elle pourrait même éviter le traitement orthodontique.

Lors des premiers contrôles, le dentiste pourra intercepter les dysfonctionnements, et prescrire 20 séances / an.

Les « coups de pouce » orthodontiques.

Ici encore, l’interception précoce des dysfonctionnements lors du contrôle dentaire chez l’enfant permettra de réorienter vers la discipline compétente. L’idéal est de commencer vers l’âge de 7 ans.

A partir d’un examen clinique et radiologique, l’orthodontiste déterminera le type de traitement à suivre. En cas de retard dans la croissance transversale, observé  par une malposition des dents de lait et définitives, un appareil amovible « de Schwarz » pourra aider à gagner de la largeur. Un petit vérin devra être tourné chaque semaine pour augmenter la largeur de 0,25 mm chaque semaine.

Une expansion plus rapide sera réalisée avec un appareil fixe. Si le 1er appareil n’est pas suffisant, un 2e appareil, fixe cette fois, sera alors placé vers le début de l’adolescence, lorsque toutes les dents de lait sont tombées.

Plus la déficience de croissance sera traitée tôt, au mieux il y aura des chance d’éviter une chirurgie maxillo-faciale qui devra déplacer les bases osseuses. 

Et les dents de sagesse ?....

Que sont-elles réellement ?

Le terme de dent de « sagesse » est attribué aux Grecs de l’Antiquité car sa venue coïncide avec le moment où l’Homme devient mature, soit entre 17 et 25 ans.

Elle peut prendre aussi le nom de « dent de 20 ans » en Asie Mineur, « dent de l’amour » en Corée, « dent de la raison » en Arabie, ou encore « dent que les parents ne connaissent pas » au Japon !

Cette 3e molaire a généralement mauvaise réputation suite à son manque de place et ses positions parfois loufoques ou même ses absences!

Si cette dent est présente, c’est qu’il y a bien une raison !

Nos lointains ancêtres ne présentaient pas de problème de place car le nombre de dent était bien adapté à leur l’alimentation qui était plus dure et consistante qu’elle ne l’est aujourd’hui.

L’évolution de notre mode de vie et de notre alimentation doit contraindre l’être humain moderne à devoir s’adapter.

Le stress, les affections psychologiques, les maladies, le mode de consommation « express » hachée, cuite, facile à mâcher, ou tout simplement, l’absence d’information chez certaine personne, sont un ensemble de facteurs qui change notre profil avec, entre autre, la réduction des mâchoires qui n’offre plus assez de place pour la dent « du fond » !

Aujourd’hui, la molaire de nos ancêtres souffre d’un retard d’évolution des mâchoires pour placer correctement nos 32 dents !

Il est malheureusement installé dans les mœurs actuels que la dent de sagesse est «  inutile » et condamnée à disparaître et de la retirer à tout-va !

Il faudrait plus souvent reconsidérer cette dent quand elle ne pose pas de problème :

  • Pour conserver notre capital dentaire
  • Pour broyer encore plus facilement les aliments
  • Pour servir de guide postérieur permettant une fermeture correcte de la mâchoire et une protection articulaire
  • Pour servir de guide et empêcher le glissement vers l’avant
  • Et en cas de grosse atteint de la 2e molaire nécessitant son extraction, on sera bien heureux de trouver une belle dent de sagesse pour venir la remplacer !
Faut-il les extraire quand elles sont asymptomatiques ?

Les dents bougent tout au long de la vie (même SANS les dents de sagesse !).

Comme décrit dans la rubrique « l’équilibre de la dentition », quand les dents sont soumises à une force, leur position change; c’est le principe utilisé dans le traitement orthodontique pour déplacer et corriger l’emplacement d’une dent.

L’os se remodèle continuellement et les dents sont continuellement soumises à des forces, ainsi, même les dents de sagesse retirées, les autres dents vont quand même bouger.

Sur ce principe bien admit pas la communauté dentaire, il est complètement inutile d’extraire des dents asymptomatiques et bien positionnées pour des raisons orthodontiques !

Il est trop fréquent de voir débarquer dans les cabinets dentaires, de jeune gens après leur traitement orthodontique, à qui on a même pas poser une attelle de contention après dépose de leur appareil mais à qui on conseille d’extraire des dents de sagesse sans trop poser de question, mais  juste en invoquant  « qu’elles vont faire déplacer les dents en poussant dessus! »

L’importance d’une contention à vie après un traitement orthodontique

Certains orthodontistes réalisent une gouttière ou un appareil de contention (plaque de Hawley) que le patient devra porter régulièrement.

Il est complètement illusoire de penser que cette gouttière sera portée pendant toute la vie du patient !!

Sans la pose d’un fil de contention fixe pour maintenir les dents en place, il est certain que dans quelques années, les efforts physiques et financiers durant les 2 années, voir plus, n’auront servis à rien car tout va bouger, même avec ces dents de sagesse retirées !

Quand est-il préférable d’enlever les dents de sagesse ?

  • Quand elles ne savent pas sortir (incluses) et que la poussée dans la mâchoire est douloureuse ou présence d’une poche kystique
  • Quand elles sont incluses et mal positionnées au point de présenter un risque de carie à la molaire suivante
  • Quand un traitement orthodontique doit exercer un recul des dents pour l’alignement
  • Quand elles sont semi-incluse, et que malgré la résection et désinfection du capuchon de gencive, le problème ne s’arrange pas
  • Quand elles sont semi-incluses et que leur position complique le maintien de l’hygiène dentaire risquant de favoriser une carie ou le déchaussement de la dent voisine
  • Quand il y a absence de l’antagoniste, et éviter ainsi son éruption jusqu’à se mordre la gencive

La ligne de conduite à tenir est de surveiller l’évolution de la position de ces dents de sagesse asymptomatiques qui est souvent imprévisible et difficile à prédire.

Si la radio montre un éventuel risque pour la dent voisine, plus tôt elles seront enlevées, au plus simple sera l’intervention car les racines ne seront pas encore complètement formées.