La gencive est véritablement une gaine de protection étanche entourant les dents et l’os alvéolaire, et qui ferme de manière triangulaire l’espace entre chaque dent dans un but de protection : c’est la papille interdentaire.

Elle apporte également les vaisseaux sanguins et les terminaisons nerveuses.

Au sommet de la papille, une partie de la gencive n’est pas attachée à la dent, c’est le sulcus. 

Lors des contrôles dentaires, une petite sonde graduée (dite parodontale), sera introduite sans douleur dans cet espace pour en mesurer la profondeur : une gencive saine aura un sulcus très peu profond, de 0 à 3 mm.

En dessous de ce sulcus, il existe un ensemble de fibres, épithéliales et conjonctives, qui permettent à la gencive d’être fixée à la dent. Cette attache constitue un espace biologique de +/- 2mm qui sera toujours maintenu malgré une grosse inflammation ! 

Ce qui veut dire que si le sulcus devient plus profond, au-delà des 5 mm, l’attache de la gencive va descendre le long de la racine pour conserver les 2 mm : il y aura création d’une poche et l’os sera détruit.

Une gencive saine a une couleur rose pâle, elle est ferme, ne saigne pas, et n’est pas douloureuse.              

Si la gencive n’est pas correctement entretenue par un brossage efficace et un nettoyage interdentaire, elle va rapidement s’enflammer en présence de reste alimentaire et de bactérie avec comme conséquence, la fragilisation de la papille jusqu’à sa destruction irrémédiable.

Si ce premier bouclier de protection disparaît, il va laisser la porte ouverte à un envahissement bactérien plus conséquent, avec encore plus d’inflammation qui détruira cette fois l’attache située sur la dent, avec un découvrement de la racine, et ensuite de l’os.